Le long des côtes togolaises et les alentours des lagunes vont pouvoir offrir dans les mois qui viennent, un environnement sain aux riverains. La pollution de l’air, de l’eau et la défécation à l’air libre sont dans le viseur de l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique. L’ANASAP a procédé vendredi 9 mai 2025 sur le territoire du Golfe 6, au lancement officiel du sous projet d’appui à l’assainissement des communes Golfe 1, 2 ,4 et 6.
Le constat qui sous-tend ce projet est sans appel : ‘les résultats de l’enquête EDST III, montre une faible proportion de ménages (12 %) disposant de toilettes améliorées et non partagées par deux ou plusieurs ménages, que ce soit en milieu urbain (21 %) qu’en milieu rural (5 %). Les toilettes améliorées et partagées sont plus fréquemment observées en milieu urbain qu’en milieu rural (58 % contre 10 %)’, relève la note conceptuelle.
C’est fort de ce constat amer que l’ANASAP lance la présente activité qui n’est en réalité qu’une déclinaison du projet d’investissement de la résilience des zones côtières en Afrique de l’ouest (WACA-ResIP).
‘‘Le présent sous-projet prévoit notamment des actions concrètes d’assainissement de proximité, la construction d’ouvrages d’assainissement de base (latrines), la sensibilisation des populations à de meilleures pratiques d’hygiène, et surtout, un travail spécifique sur la salubrité des plages, qui sont à la fois un patrimoine naturel et un enjeu sanitaire majeur pour notre capitale et ses environs’’, a lancé Gal. Gnakoudè Béréna, Directeur Général de l’ANASAP.
Concrètement, il est question dans ce projet de trouver des solutions durables aux problèmes de pollution de l’environnement, venir à bout de la défécation à l’air libre notamment sur la plage ou dans les ouvrages de collecte et drainage des eaux.
‘‘A travers ce projet, l’ANASAP vise à améliorer l’assainissement écologique sur la plage de Lomé, dans les zones lagunaires et certains quartiers de la ville, tout en prévenant la défécation à l’air libre et l’obstruction des ouvrages de drainage des eaux vers la mer. Sa réalisation permettra de façon spécifique à : contribuer à la réduction de la pollution du système lagunaire et de l’environnement urbain, conscientiser les populations sur les risques liés à la pollution de leur environnement’’, note pour sa part Balouki Boba, Directeur des études et projets à l’ANASAP.
Pour le coordonnateur national du projet WACA-ResIP, Adou Rahim Alimi Assimiou, le sous-projet dont il est question est une urgence environnementale qui répond à un besoin sociétal. Le choix des communes bénéficiaires n’est pas fortuit. C’est ce qui explique l’engagement de l’institution à miser sur un financement presque total du projet à hauteur de de 309 750 000 FCFA.
Au total, 7 latrines publiques seront construites, 03 blocs sanitaires en matériaux composites construits et installés sur la plage et 1 atelier de formation des acteurs sur l’hygiène et assainissement en milieu urbain organisé. Outre cela, 80% de la population de la zone du projet vont être sensibilisées sur l’utilisation des latrines et sont engagées dans la lutte contre la pollution de la nature et des ouvrages d’assainissement.
Les sites bénéficiaires sont également identifiés. Pour la Commune Golfe 1, il s’agit du marché d’Adakpamé, de l’EPP Klobatèmé et de la plage en face de l’hôtel de la paix. L’EPP Hukporti et l’EPP Hedranawoé dans la commune Golfe 2 ont été identifiées. Quant à la commune Golfe 4, les sites choisis sont : le marché de Hanoukopé, la plage côté grand marché d’Adawlato et la plage en face de l’hôtel Tano. Enfin, les marchés de Dévégo et de Kpogan dans la commune Golfe 6 sont également retenus pour bénéficier de ce projet.
Source :www.plumedafrique.tg